Inévitable et nécessaire sans doute.
Trop de sang a visiblement coulé ces derniers temps.
Hospitalisation psychiatrique, dès lundi.
J’ai du me battre pour ne pas être hospitalisé aujourd’hui même.
Trop de marques, trop de risques que je ne sois plus là lundi.
Mais j’ai besoin de ce temps, besoin du week-end.
Je ne sais pas combien de temps va durer cette hospitalisation. Des proches vont donc venir chez moi, pour s’occuper des chats.
Je ne peux pas les laisser voir cette désolation, ce sang partout.
Ils ne doivent pas voir cela, même s’ils le savent.
Alors j’ai quelques jours de répit. Je vais pouvoir ranger, laver, nettoyer.
J’ai aussi besoin de savoir que je rentrerai dans un endroit calme, propre, sans trainées de sang sur le sol, sur les draps.
Je ne dormirai plus chez moi par contre, dès aujourd’hui. Je ne dois pas rester seul, c’est trop dangereux.
Et je le sais bien. Alors j’accepte le marché.
Hospitalisation lundi seulement, pointages psychiatriques chaque jour d’ici là. Je conserve donc ce dernier week-end pour moi, les nuits en sécurités.
Des neuroleptiques, en plus du reste. Un moindre mal sans doute.
Je ne sais pas quand je pourrai écrire ici à nouveau. Dans quelques semaines sans doute.
On dit «qui vivra verra». Alors je verrai bien, plus tard, parce que l’on va m’empêcher de mourir.
Et je pense qu’au final, ce sera peut-être quand même une bonne chose.
Ou pas.
Mais cela, c’est sans importance pour l’instant.
